Les crises sanitaires et économiques ont mis en lumière la dégradation des conditions de vie et d’étude de l’ensemble de la communauté étudiante. La revalorisation des bourses prévues par l’État est une première étape qui ne touchera pas toutes les situations.

Les enquêtes nationales sur les conditions de vie des étudiants de l’Observatoire de la vie étudiante (OVE) mettent en lumière la précarité économique des étudiants. Dans une étude, publiée en 2020, 26 % des étudiants interrogés déclarent vivre de manière précaire et 56 % disent rencontrer des difficultés financières au point de réduire leur alimentation, quand 38 % peinent à payer leur loyer. Au niveau régional, les résultats de l’enquête « comment allez-vous ? » témoignent également de grande difficulté : 40% signalent qu’ils n’arrivent pas à manger à leur faim depuis la rentrée universitaire. 11% ont eu besoin d’une aide alimentaire.

Devant cette situation qui se dégrade d’année en année, notre université doit se doter rapidement d’un véritable plan d’actions permettant de lutter durablement contre la précarité étudiante (sociale et santé mentale) et ainsi permettre une meilleure équité dans les conditions d’étude.

Ce plan d’action, qui devra être construit avec les étudiants, les collectivités territoriales, les acteurs académiques comme le service interuniversitaire de médecine préventive et de promotion de la santé (SIMPPS) et le tissu associatif, portera notamment les mesures suivantes :

  1. Créer un VP délégué étudiant autour du bien-être dans les études incluant en particulier la lutte contre la précarité ;
  2. Mettre en place d’un fond d’urgence permettant de répondre rapidement aux situations les plus complexes avec l’appui de professionnels (assistante sociale notamment) ;
  3. Renforcer et augmenter les épiceries solidaires en proximité des résidences étudiantes. Dédier un ETP pour accompagner ce développement, se coordonner avec le tissu associatif et récolter des dons de nourriture ;
  4. Travailler avec Tisseo et la Métropole de Toulouse pour introduire de nouveaux tarifs pour les étudiants de plus de 25 ans ;
  5. Permettre aux étudiants les plus démunis d’accéder à des logiciels et un équipement informatique à coût réduit (voire gratuit).
  6. Renforcer les moyens affectés aux questions de santé étudiante, notamment autour de la santé mentale, en lien avec le SIMPPS, les services de santé au travail des établissements hospitaliers (CHU, hôpitaux en région), les IFSI, les soins de premiers recours.